Dérèglements climatiques, organisationnels, budgétaires et autres (19/01/2015)
"Paris, pleinement engagée dans la lutte contre les dérèglements climatiques", ainsi s'intitule une conférence qui s'est tenue la semaine dernière en présence de Nicolas Hulot, Anne Hidalgo, Bruno Julliard, Philippe Chotard ... et 500 cadres municipaux.
Comment les 500 ont-ils été choisis ? Nul ne sait car même certains de ceux qui travaillent directement sur le sujet n'ont eu connaissance de cette conférence que par le Flash qui a suivi.
On y lit que "cette rencontre a été l’occasion pour Anne HIDALGO de remercier les agents pour les nombreuses actions d’ores et déjà engagées au niveau des services afin de limiter l’empreinte écologique de la Ville".
Madame la Maire, poursuivez vos visites dans les structures municipales, et surtout ne suivez pas la jolie visite que l'on vous a minutieusement concoctée. Poussez la porte des sanitaires d'un atelier : un seau dans une douche, pourquoi ? Parce que depuis la réforme de la fonction bâtiments, on attend des mois pour que la moindre demande de réparation soit traitée. Et c'est sans compter l'agent qui doit rester à l'atelier, ... car il faut vider le seau qui est plein chaque heure ...
Au cours de cette conférence, Bruno JULLIARD a souligné "qu’en matière de lutte contre les dérèglements climatiques la Ville avait une obligation de moyens mais aussi de résultats".
Mais localement sommes-nous exemplaires ? Pourquoi accepter des bureaux surchauffés (+ de 25° parfois) parce qu'on ne peut plus régler les thermostats et/ou que les budgets d'investissement ne permettent pas de remplacer la chaudière. A l'inverse pourquoi couper complètement les chauffages dans certains établissements le week end, obligeant à faire fonctionner des radiateurs électriques d'appoint le lundi matin le temps de retrouver des températures convenables ? Pourquoi laisser des bâtiments avec des carreaux cassés depuis des années ? Pourquoi ne pas investir dans des systèmes d'extinction automatique des lumières ? Etc.
Dépassant largement les éco-gestes dépendant des prises de conscience individuelles, la question des budgets d'investissement consacrés à l'entretien et la rénovation des bâtiments mérite d'être posée. De même que l'organisation de la fonction bâtiment qui ne permet pas aujourd'hui d'apporter de solutions rapides et durables aux nombreux problèmes rencontrés au quotidien et qui contribuent, à l'inverse des ambitions affichées, à des dépenses énergétiques considérables favorisant le dérèglement climatique.
La fonction achat pourrait aussi être interrogée : par exemple, pourquoi choisir d'acheter des tee-shirts "Made in Haïti / Imported into Mexico" pour la Fête des jardins. La DEVE n'est-elle pas la direction de l'Environnement ?
Ou encore les techniques de travail : les bouches de lavage ont-elles besoin de couler à flots pour balayer les rues de la capitale ? La Direction de la Propreté n'est-elle pas aussi celle de l'Eau ?
Bref, la réflexion ne fait que commencer (mais il y a urgence pour la planète) et la liste est longue des actions concrètes à mener ...
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